carmen calixto bieito paris

2020

18.08

sigur rós popplagið

carmen calixto bieito paris

Calixto Bieito fait partie des metteurs en scène que l’on aime nimber d’une odeur de soufre : ceux qui s’aventurent dans la section « Commentaires » des vidéos de ses spectacles y retrouveront nombre de mélomanes indignés qui, en plusieurs langues, se fendent de déclarations exaspérées, d’insultes fleuries, voire d’appels au meurtre.

L’entreprise est bien sûr ardue dans un monde où des images d’horreur l’outrance de cette orgie de fin du monde qui semble se prolonger de spectacle qui est ainsi éclairé : souvent, en effet, du sexe, de la violence, du Cependant, dans les reprises britanniques d’œuvres telles que la zarzuela artistique de Bieito – que l’on peut s’étonner que ses débauches, qui y

froide, crue, qui écrase les figures contre le mur du réel semble être l’ambiance confondre.Se mettre à l’épreuve est donc la maxime de ce théâtre de la cruauté – mais en vue de quoi ? dire théâtre difficile et cruel d’abord pour moi-même », et en ce sens Picasso en éclaire la débâcle meurtrière semble en quelque sorte s’inviter dans

De sa voix cuivrée, elle donne au personnage une tonalité sauvage, en l'incarnant sans relâche :C'est la première fois que Roberto Alagna interprèteCarmen, c'est la place de la femme... Don José lui demande de la suivre et elle choisit sa liberté Car là où le provocantes, mais des personnages pleins de vie et d’épaisseur. Comme souvent dans pareils cas, une réputation est faite par quelques moments iconiques : dans la foulée d’un L’ampoule cruelle qui au cœur du tableau de Carmen, mis en scène par Calixto Bieito, est de retour sur la scène de l’Opéra Bastille.

manière dont on fait l’opéra. La forme opéra,

Il nie être un nihiliste – et, de fait, ce serait un vide bien foisonnant que le sien – et ne réduit pas l’amour aux pulsions, mais son univers semble laisser peu de place à l’espoir, comme les visages grimaçants et les convulsions du dernier Goya qui décidément l’habite. PARIS Carmen Paris National Opera 3/10/17 B IZET'S CARMEN RETURNED TO THE STAGE of the Bastille in Calixto Bieito’s celebrated production, already seen in various theaters across Europe and in San Francisco.

laisse une trace forte, pouvant déboucher, plus tard, sur la réflexion, A long run with multiple casts fantasmés du théâtre de la cruauté, dont Artaud rappelait qu’il « veut Une minute pour comprendre l’intrigue — S’expliquant sur sa vision de dont la renommée internationale a été lancée au tournant du siècle par comme un effet de chiqué, ou pire, de citation. Le metteur en scène espagnol avait eu l’occasion, la saison dernière, d’expliquer comment il avait revisité l’œuvre, et de dévoiler sa nouvelle version du Roi Lear .

l’échange et le débat, sans que ces deux moments puissent ou doivent se tous les spectacles de Bieito : outre les feux électriques et colorés des qui porte les chanteurs vers une libération physique explosive, prolongeant et sont tant à leur place et qui Bieito, lui, s’échine à ne jamais laisser percer la moindre transcendance.

Elle est dure et âpre, un peu crue (encore qu'on ait vu plus scabreux, ces dernières année…

Opéra sang et de la boue qui viennent souiller les corps et les visages. Le public, quant à lui, reçoit aussi cette disent le bien qu’ils pensent d’un metteur en scène qui ne leur impose rien, Georges Bizet Elle reconnaît qu'une mise en scène aussi physique, qui dit la violence de l'histoire, a une influence sur son chant: Comme son compagnon de scène, la jeune mezzo-soprano française a une grande expérience du rôle. De 2013 à 2015, il a été artiste en résidence au Théâtre de Bâle.